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dimanche 16 avril 2023

Les maths comme je les aime /2

 
Bon, il me semble avoir suffisamment insisté sur l’objet ponctuel, non ?

 Mais ce n’est pas seulement parce que je suis monomaniaque, c’est également parce qu’il est à l’origine de notre géométrie euclidienne. Je l’ai écrit dès le premier « voyage » de « donc, d’après » :

pour commencer notre géométrie, je devais inventer ou l’objet ponctuel, ou le point… l’autre suit assez simplement. J’ai choisi d’inventer l’objet ponctuel, parce qu’il me semble plus facile d’imaginer la réduction d’un objet que celle d’un endroit.

 Maintenant que nous savons ce qu’est un objet ponctuel – et ce qu’est un point – nous allons pouvoir passer à la question suivante : qu’est-ce qu’une ligne ? (Nooooon, ce n’est pas un trait, pas plus qu’un point n’est une tache !)

***   ***   ***

Vous vous rappelez Ioran et Opa , le mage et l’Atlante devenus objets ponctuels ?Quand ils se déplacent ils traversent un ensemble de points : c’est ça, une ligne !

Une ligne est le trajet d’un objet ponctuel en déplacement (l’ensemble des points qu’il traverse).

Une ligne, donc, est un ensemble de points… qui sont des endroits. Et un ensemble d’endroits est aussi un endroit donc une ligne est un endroit : on peut l’occuper ou la traverser mais ni la saisir, ni la déplacer !

Si Ioran ou Opa – en mode brillant – se déplaçait suffisamment rapidement vous auriez l’impression de voir une ligne brillante mais bien sûr ce n’est pas vrai : un endroit ça ne brille pas. Vous seriez juste victime de la persistance rétinienne, à chaque instant il n’y aurait bien qu’un seul point éclairé (mais nous n’allons pas nous embarquer sur « l’effet phi », ça nous emmènerait un peu loin) !

Et un trait, alors ? C’est juste un bricolage humain qui nous permet de nous faire une idée d’une ligne particulière. Une idée très approximative mais nous n’avons pas le choix.

Deux différences de nature entre une ligne et un trait :

 

 

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Merci de votre fidélité à ce blog, et peut-être à bientôt ?

Philippe Colliard     Qui je suis


jeudi 6 avril 2023

Les maths comme je les aime /1b

 

Ma toute première histoire sur le point, en 1993 ! Elle est idiote mais je l’adore.
Depuis, le point, je ne l’ai plus quitté : j’ai écrit « Ioran » en 2003, et surtout bien sûr « Donc, d’après » en 2014… c’est ça, la monomanie 😊
 
Je n’ai jamais achevé « Ioran » (une histoire pour les 12 ans de ma fille) : 
JK Rowling est passée par là… je ne faisais pas le poids !
 
« Donc, d’après », c’est autre chose : 
bien qu’évidemment fondamental, le point n’en était… qu’un point de départ.

***   ***   ***

 Il y a longtemps, très longtemps, Opa (qui ne s’appelait pas encore Opa) avait été un Atlante plein de talents.

Et puis personne ne comprit ce qui se passa :

                 l'Atlantide se mit à rétrécir…

                                                    et à rétrécir…

                                                           et à rétrécir !

                                    Et les Atlantes aussi rétrécissaient !

 Quand il sentit qu'il ne pourrait bientôt plus rétrécir davantage Opa, comme tous les autres Atlantes, revêtit sa plus belle tunique dorée, fit ses adieux à tous ses amis – qui, eux aussi, rétrécissaient – et se prépara à disparaître.

 Puis comme ça, sans raison, il accrocha à sa tunique une lampe de poche, une de ces formidables lampes atlantes qui duraient des millénaires et éclairaient l'océan jusqu'à des milliers de mètres de profondeur.

Et aussi, à tout hasard, une grande thermos de chocolat très chaud ! Enfin, grande, elle ne l'était plus vraiment, maintenant ! Mais le bruit du chocolat chaud qui glougloutait dans la bouteille avait un petit côté rassurant. Et puis, Opa ADORAIT le chocolat chaud.

 

 

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Philippe Colliard     Qui je suis