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jeudi 6 avril 2023

Les maths comme je les aime /1b

 

Ma toute première histoire sur le point, en 1993 ! Elle est idiote mais je l’adore.
Depuis, le point, je ne l’ai plus quitté : j’ai écrit « Ioran » en 2003, et surtout bien sûr « Donc, d’après » en 2014… c’est ça, la monomanie 😊
 
Je n’ai jamais achevé « Ioran » (une histoire pour les 12 ans de ma fille) : 
JK Rowling est passée par là… je ne faisais pas le poids !
 
« Donc, d’après », c’est autre chose : 
bien qu’évidemment fondamental, le point n’en était… qu’un point de départ.

***   ***   ***

 Il y a longtemps, très longtemps, Opa (qui ne s’appelait pas encore Opa) avait été un Atlante plein de talents.

Et puis personne ne comprit ce qui se passa :

                 l'Atlantide se mit à rétrécir…

                                                    et à rétrécir…

                                                           et à rétrécir !

                                    Et les Atlantes aussi rétrécissaient !

 Quand il sentit qu'il ne pourrait bientôt plus rétrécir davantage Opa, comme tous les autres Atlantes, revêtit sa plus belle tunique dorée, fit ses adieux à tous ses amis – qui, eux aussi, rétrécissaient – et se prépara à disparaître.

 Puis comme ça, sans raison, il accrocha à sa tunique une lampe de poche, une de ces formidables lampes atlantes qui duraient des millénaires et éclairaient l'océan jusqu'à des milliers de mètres de profondeur.

Et aussi, à tout hasard, une grande thermos de chocolat très chaud ! Enfin, grande, elle ne l'était plus vraiment, maintenant ! Mais le bruit du chocolat chaud qui glougloutait dans la bouteille avait un petit côté rassurant. Et puis, Opa ADORAIT le chocolat chaud.

 

 

 [ Mais peut-être prenez-vous le train en route ? Si vous avez raté la station précédente, retrouvez ici le début du voyage 🙂 ]

 

Merci de votre fidélité à ce blog, et peut-être à bientôt ?

Philippe Colliard     Qui je suis


jeudi 23 mars 2023

Les maths comme je les aime /1a

(« Ioran » est une histoire que j'ai écrite pour ma fille… en 2003 !)

 

Lauréline est assise à son bureau. Dans SA chambre. Elle est en cinquième, maintenant, alors elle a SA chambre. Avec un vrai bureau, un ordinateur et même une mezzanine où vivent ses cochons d'Inde.

 Lauréline, donc, est assise à son bureau. Comment écrit-on qu'un point appartient à un segment ? Une grimace hostile. Elle en a marre des questions idiotes auxquelles tout le monde sait répondre. Enfin, presque tout le monde. Mais ça veut dire QUOI, appartenir ? Le segment, il l'a acheté, le point ? Peut-être qu'il l'a trouvé, un jour, par terre ? Et qu'il l'a déposé aux objets trouvés, pendant un an et un jour ? Ou qu'il l'a découvert devant sa porte, dans un berceau ? Et il l'a adopté. Ça, c'est un segment bien ! 

La suite est ici ...

 

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Philippe Colliard     Qui je suis

  

mercredi 31 décembre 2014

Premier(s)



L'homme vivait sur la Terre, avec quelques millions d'animaux. Sans trop savoir ce qu'il était. S'il avait pu entendre parler de Dieux -  il était encore trop tôt, lui-même ne parlait pas ! - il aurait affirmé qu'il en était un : aucun animal n'avait ce Pouvoir d'utiliser, de transformer les choses. Ce Pouvoir de maîtriser son territoire.

L'homme n'était pas modeste. Il est vrai qu'à cette époque, la modestie n'existait pas.

C'est dans une rivière que l'homme a découvert son humanité.
Une toute petite rivière, à peine plus qu'un ruisseau... Mais à la surface lisse et sombre, et l'homme ne savait pas nager.

Il voulait traverser, pourtant : en face, le ciel était plus bleu.

Avec une pierre aiguë qui dormait à côté, il a tranché un arbre qui poussait sur le bord, et l'arbre, docilement, a enjambé la rivière.

L'homme a regardé le premier pont artificiel. Il est monté dessus. Sans émotions : il n'était pas encore vraiment l'homme. Trois pas avant l'autre rive, il a glissé, il est tombé dans la rivière.

Il ne s’est pas noyé : la rivière, toute la rivière, avait un bras de profondeur.

Assis dans l'eau, trempé, il voyait son visage dans la surface, un visage bien trop petit pour être celui d'un Dieu.
Et devant lui, l'arbre abattu. A côté, la pierre dormante.

Pour la première fois, à la surface de la Terre, on entendit un drôle de bruit.

L'homme riait.

Le premier rire de l'homme, juste après la prise de conscience de l'homme, était amer.

Des enfants qui jouaient là, dans la clairière à côté, entendirent ce rire, et, curieux comme des enfants, vinrent regarder la pierre, l'arbre tombé, et l'homme mouillé qui riait dans la rivière.

Et tout d'abord, ils eurent très peur, ils se serrèrent les uns contre les autres.

L'homme s'arrêta de rire et les regarda.

Alors, comme tous les enfants ils s'enhardirent. L'un après l'autre, gauchement, ils traversèrent le pont, sans tomber.
Quand ils furent sur l'autre rive, ils se serrèrent à nouveau tous ensemble et ils regardèrent l'homme, avec de grands yeux étonnés.

Et l'homme sourit.

Le premier sourire de l'homme, juste après le premier rire de l'homme, fut tendre.
Et fugace.

Bêtement, c'est de lui qu'il eut honte.
Et ça n'a pas changé !

                                              ***   ***   ***   ***   ***   ***   ***   *** 

Premier rire, premier sourire...
Premier jour de 2015 :
une excellente année à tou(te)s. 
Souriez, riez, soyez heureux... Aussi souvent, aussi longtemps que vous pouvez l'être !

Philippe Colliard

P.S. : je vous avais annoncé, pour le premier de l'an, un texte souriant ! :) 
         Vous pouvez évidemment le retrouver, à la suite de « roulette russe » de « Georges » 
         et d’« Adolphe » (un petit texte tout bleu), en cliquant sur Ioran et autres textes

P.P.S. : mais oui, les maths reviennent... Dès le prochain article :)

jeudi 25 décembre 2014

Georges


Une courte nouvelle (très courte : une page) pour ce 25 décembre.
Où vous découvrirez que dans 20 ans, les problèmes écologiques de notre planète seront enfin résolus.

La nouvelle est ici :  Ioran et autres textes

(Si vous ne l'avez pas déjà fait, il serait peut-être bien que vous commenciez par lire la nouvelle précédente : « roulette russe »)

Déprimé(e)s s'abstenir :) …
Mais - promis - pour le premier de l'an, je « posterai » un texte... Souriant !

Excellentes fêtes à tous,

Philippe Colliard